À la suite des actes de violence survenus à Tripoli lors du match ayant opposé la Libye au Bénin (0-0), lundi 18 novembre 2024, le gouvernement béninois a réagi avec fermeté. Une plainte officielle a été déposée auprès de la Confédération africaine de football (CAF) pour dénoncer ces agissements inacceptables qui ont entaché la qualification historique des Guépards à la CAN Maroc 2025. Le Bénin, qui célébrait son retour sur la scène continentale après plusieurs échecs consécutifs, a vu cet exploit sportif terni par une série d’incidents regrettables. À l’issue de la rencontre, les joueurs béninois, leur encadrement technique et la délégation officielle ont été victimes de comportements inadmissibles. Sur le terrain, des jets de bouteilles d’eau ont marqué la fin du match. Par la suite, l’équipe nationale a subi des agressions durant son transfert vers l’hôtel. Plus tard, la délégation a été retenue plusieurs heures à l’aéroport de Tripoli dans des conditions difficiles avant d’être autorisée à quitter le territoire.

Face à ces actes de violence, le gouvernement béninois n’a pas tardé à réagir. Lors d’un point de presse organisé mercredi 20 novembre 2024, à l’issue du conseil des ministres, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, a exprimé l’indignation des autorités. « Ces comportements n’auraient jamais dû se produire dans le cadre d’un match de football », a-t-il déclaré fermement. Pour défendre les intérêts du Bénin, le ministre des Affaires étrangères a été mandaté pour engager les démarches diplomatiques nécessaires. En parallèle, le ministre des Sports et le président de la Fédération béninoise de football (FBF) ont reçu des instructions pour saisir officiellement la CAF et réclamer des sanctions exemplaires. 

« Nous veillerons à ce que nos intérêts, ainsi que ceux de notre équipe nationale, soient protégés. Ces incidents doivent être punis pour éviter qu’ils ne se reproduisent », a ajouté Wilfried Léandre Houngbédji. Cette réaction traduit la détermination du Bénin à faire respecter les valeurs d’éthique et de fair-play dans le sport africain, tout en protégeant ses représentants sur les terrains internationaux. 

Naofal Ishola