Retrait des pays de l’AES de la CEDEAO : une décision « irréversible » selon le Général Tiani

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Dans une allocution télévisée prononcée ce mardi 17 décembre 2024, à la veille du 66ᵉ anniversaire de la proclamation de la République du Niger, le président nigérien, le Général Abdourahamane Tiani, s’est exprimé sur une question qui divise la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) : le retrait des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — Burkina Faso, Mali et Niger.

D’un ton ferme, le chef de l’État a confirmé l’engagement des trois pays à quitter la CEDEAO à la date prévue du 29 janvier 2025. « Il s’agit d’une décision irréversible, car longuement mûrie et réfléchie », a-t-il déclaré.

Pas de chaos en perspective

Soucieux de rassurer les Nigériens et les populations des pays membres de l’AES, le Général Tiani a tenu à dissiper les inquiétudes concernant d’éventuelles conséquences néfastes de cette sortie. « J’aimerais rassurer tous les Nigériens et, au-delà, tous nos concitoyens de la Confédération AES : la sortie de la CEDEAO n’entraînera pas le chaos pour nos pays et leurs nationaux », a-t-il affirmé.

Une souveraineté renforcée

Le président nigérien a également souligné que cette décision marque une étape majeure dans la reconquête de leur indépendance politique et économique. Selon lui, elle « enlève définitivement aux puissances étrangères tout moyen et toute légitimité pour nous faire la guerre à travers la CEDEAO ».

Inscrivant cette démarche dans une vision stratégique plus large, le Général Tiani a insisté sur l’importance de cette décision pour l’avenir de l’AES : « Notre sortie de la CEDEAO s’inscrit dans la démarche de reconquête de notre souveraineté pleine et entière, condition indispensable à notre sécurité et à notre développement dans le cadre de notre Alliance des États du Sahel ».

Cette prise de position ferme intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les trois pays sahéliens et la CEDEAO, et marque une étape décisive dans la transformation des relations régionales en Afrique de l’Ouest.

A.D.