Affaire "tentative de coup d'État" : Les points d'achoppement du procès ouvert ce mardi
Criet

Le procès de l'affaire de coup d'État déjoué, impliquant l'homme d'affaires Olivier Boko, l'ex-ministre des Sports Oswald Homeky et deux autres prévenus, a débuté ce mardi 21 janvier 2025. L’audience a été ouverte dès 9h et s'est tenue uniquement dans la matinée.
Le procès a été marqué par plusieurs rebondissements au cours des trois heures d’audience, avec deux suspensions. Très tôt, le premier point de friction a concerné les règles de procédure et la composition de la Cour. Les avocats de la défense ont soulevé une exception relative à la constitution de la Cour, présidée par Christelle Adonon, accompagnée de deux assesseurs. Selon la défense, la composition devrait comporter cinq membres, ce qui a été contesté par le Procureur spécial Mario Mètonou, qui a soutenu que la Cour était régulière.
N'étant pas convaincus par la réponse de la Cour, les avocats des accusés ont estimé que la décision était non conforme aux règles de procédure et violait l’équité procédurale. En conséquence, le collège des avocats des accusés (Me Kato Attita, Me Ayodélé Ahounou, Me Francis Dako, entre autres) a décidé de se déconstituer et a quitté la salle d’audience.
Les mis en cause à la barre...
La Cour présidée par Christelle Adonon a convoqué à la barre les accusés après le départ des avocats, tant ceux d'Olivier Boko que ceux d'Oswald Homeky, de la salle d'audience. C'est à ce moment-là que l'homme d'affaires et ami du président Patrice Talon a pris la parole pour donner leur accord concernant la déconstitution de leurs avocats. « Nous sommes plus sereins pour nous défendre », a-t-il soutenu.
Oswald Homeky a laissé entendre : « Je n'étais jamais allé dans un commissariat. Nous souffrons, nous qui ne connaissons pas le droit.» « J'ai été dans le gouvernement du président Patrice Talon, dont je suis un fils », a-t-il ajouté.
Cette déconstitution approuvée par les deux personnalités, un problème de temps se pose. Les détenus ont exprimé le désir d'avoir un peu plus de temps pour avoir d'autres avocats. Le temps imparti pour cette démarche étant trop court, le procès a été suspendu et renvoyé à mercredi 22 janvier 2025, afin de reprendre dans des conditions normales.
R.K.
1 commentaire
Gilles HANTAN
2025-01-21 14:40:27Que dieu nous sauve de ces inconformiter union de prière pour nos frères et sœurs détenus . La restriction de liberté n'est pas un vain mot